Quel whisky choisir pour Noël ?
Bonjour à tous ! Noël arrive doucement et avec ça… Le préparatif des cadeaux de fin d’année. Autour de moi, les questions de mes amis se multiplient : « J’aimerais offrir un whisky à mon parrain mais je n’y connais rien, tu ne peux pas me conseiller ? », ou bien, « Génial, vous avez sorti Aux Particules Vines #5, mais je suis confiné dans l’Aubrac, t’en dis quoi pour mon frère ? ».
Alors, au vu de la quantité de whiskies sur le marché, et l’impossibilité de pouvoir les déguster en cette période, je vais me lancer dans un petit guide. Vous aurez quelques éléments pour choisir vos bouteilles à offrir lors des fêtes !
Parenthèse historique, l’acqua ardens.
Je ne vous le répèterai jamais assez, le whisky français, en pleine ébullition, dispose de toutes les caractéristiques pour s’imposer en tant qu’intournable. La distillation est parfaitement maîtrisée en France, et nous en sommes même les instigateurs. D’ailleurs, l’utilisation de l’expression « eau ardente », ancêtre de l’alcool de distillation, date du XIIIème siècle, et émane de la plume du MÉDECIN ARNAUD DE VILLENEUVE ; dans ses recueils antidotaires.
« Parmi les médicaments, certains sont distillés ; à partir d’un vieux vin rouge, de l’aqua ardens est distillée, qui éloigne fortement la paralysie, diminue la pléthore et guérie rapidement les blessures récentes… » (Arnaud de Villeneuve, Antidotarium, fol. 245va).
Il semblerait alors que les PREMIERS DISTILLATS SOIENT FRANÇAIS, et proches de la technique d’élaboration des cognacs et armagnacs, des distillats de vin. Cette digression pour vous dire que l’on distille depuis longtemps, et mieux que quiconque, vues les eaux de vie incontournables de fabrication française : cognac et armagnac, mais aussi calvados, pommeau, rhum, eau de vie de fruits et de plantes… La liste est longue.
Vous l’aurez compris… Achetez du whisky français !
A ce savoir-faire s’ajoute la PRODUCTION EXCEPTIONNELLE en qualité et volume de grain en France, que l’on peut malter sur place ; les sources abondantes, et la multiplication des MAÎTRES DISTILLATEURS qui réinterprètent tous le whisky à leur guise, pour une diversité exceptionnelle. Que demander de plus ? Offrez. Du. Whisky. Français.
Un whisky sur-mesure : Consommateur novice ou averti ?
Selon l’expérience de dégustation des consommateurs, certaines caractéristiques gustatives seront plus recherchées ou valorisées. Pour faire simple, les CONSOMMATEURS NOVICES, qui débutent l’éducation de leur palais, seront en général sensibles à des arômes primaires (floraux, fruités, végétaux) et secondaires (briochés, pâtissiers), faciles à identifier, et souvent GOURMANDS ET VIVIFIANTS, charmant le palais sans le déstabiliser. D’un autre côté, les dégustateurs avec plus d’expérience, valoriseront la COMPLEXITÉ AROMATIQUE de whiskies contemplatifs : qui font réfléchir, souvent aux arômes plutôt tertiaires (boisés, épicés, tourbés, fumés) apportés par l’élevage ou le type de malt utilisé.
SUGGESTIONS POUR UN CONSOMMATEUR NOVICE : (D’un) Verre Printanier, notes de poire, de mirabelle, d’herbe coupée et de céréale fraîche ou Aveux Gourmands, gourmand, comme son nom l’indique, aux notes de caramel au beurre salé, d’ananas rôti et de fruits secs. Avec une touche saline vivifiante !
SUGGESTIONS POUR UN CONSOMMATEUR AVERTI : Aux Particules Vines #5, effusion d’épices, pétales de rose séchés et bois de santal, puissance vineuse et complexité aromatique rare ; ou encore (D’un) Verre Printanier. Et oui, ici aussi ! Proche du distillat initial, il change des sentiers battus du whisky, petit OVNI plus qu’agréable.
Bar peu garni ou collection étoffée ?
Le choix d’un whisky est souvent compliqué lorsque l’on a à faire à des collectionneurs : peur du doublon, d’un whisky aux caractéristiques proches de ceux déjà présents dans le bar… Ici, le whisky français peut aider ! Par sa variété, sa production réduite et novatrice, elle propose quantité de pépites rares, locales. Pour ces passionnés, recherchez un whisky en édition limitée, de petite production. Cela fera son petit effet. A l’inverse, pour ceux qui commencent leur bar, vous pouvez offrir un grand classique, qui peut ouvrir sur une catégorie de whiskies : un vieillissement en ex-fûts de Pedro Jimenez (comme notre Fin de Partie) aux notes gourmandes et fumées, ou un premier whisky vieilli en fût de vin rouge ou Sauternes pourrait être idéal pour commencer une collection.
SUGGESTIONS POUR UN CONSOMMATEUR QUI DÉBUTE SON BAR : Fin de Partie. Fort de l’assemblage de 5 types de fûts, dont Pedro Jimenez et Olorosso, il développe des arômes pâtissiers, de fruit cuit et une fumée légère. Aux Particules Vines #4 pourrait également être une belle entrée en matière pour les whiskies finis en fûts de vin rouge, fort de sa puissance maîtrisée et ses notes de fruits rouges.
SUGGESTIONS POUR UN CONSOMMATEUR AU BAR BIEN REMPLI : Uisce de Profundis. N’hésitez pas à visiter notre site pour en apprendre plus sur cette aventure. Une exclusivité mondiale, le premier whisky au vieillissement sous-marin ! Plus que salin, plus qu’iodé, c’est une ode à la mer, unique. Contactez-nous pour plus d’informations ! Dans un budget plus raisonnable, Aux Particules Vines #5 fera son petit effet : orge et blé noir, le tout finit en Saint-Estèphe. Merveille de complexité.
Consommation d’apéritif ou de fin de repas ?
Ici, ce sont les textures des whiskies que l’on interroge : les whiskies frais, restant sur le dessus du palais, seront parfaits pour ouvrir l’appétit et préparer les papilles au repas. A l’inverse, les whiskies enveloppants et chaleureux, souvent un peu plus puissants, clôtureront celui-ci à merveille.
SUGGESTIONS POUR L’APÉRITIF : (D’un) Verre Printanier. Fraîcheur et légèreté. Pour inviter l’océan à votre table avant de servir des fruits de mer, c’est naturellement Uisce de Profundis qui sera votre client, vous transportant à l’occasion vingt mille lieues sous les mers.
SUGGESTIONS POUR LA FIN DE PARTIE… Fin de Partie. Coïncidence ? Je ne crois pas. Aux Particules Vines #4 saura aussi charmer vos convives en fin de repas. Vous pouvez presque le servir à l’aveugle. N’entrant pas dans les standards du whiskies, certains convives pourraient s’y méprendre, pensant déguster une eaux de vie de fruits vieillie.
Rester classique, ou à la recherche d’originalité ?
SUGGESTIONS POUR UN CONSOMMATEUR CLASSIQUE : Fin de Partie. Une magnifique interprétation d’un classique du whisky, à la française ! Pour les fumeurs, il parait qu’il est merveilleux pour accompagner un cigare.
SUGGESTIONS POUR UN CONSOMMATEUR EN QUÊTE DE NOUVEAUTÉS : Naturellement, pour les gastronomes curieux et aventureux, Uisce de Profundis. Une expérience hors du commun, quasi indescriptible, toujours marquante, fascinante et surtout, plaisante. Aux Particules Vines #5 est également parfait ici : du blé noir breton, de l’orge de lorraine ; un grand écart d’est en ouest pour une dégustation aux notes uniques et une puissance tannique proche du vin de Bordeaux, d’où ce blended whisky est originaire… Ce qui nous pousse à la dernière interrogation de ce guide.
Une question existentielle, Single malt ou blend ?
Souvent, les consommateurs de whiskies favorisent l’achat de single malt. Ceux-ci sont en effet considérés par la majorité comme les whiskies les PLUS QUALITATIFS. Même si ce raisonnement semble fondé (les plus grands whiskies du monde étant des single malt), celui-ci n’est pas tout à fait universalisable.
Et pourquoi pas un blend ? Le travail de la Maison Benjamin Kuentz est un travail de goût. Pour ce faire, la sélection des whiskies revêt une part majeure du travail. Depuis sa création, la maison n’a jamais mis de côté la possibilité d’assembler des whiskies français d’origine différente, de distillateurs différents et même de céréales différentes. Cette action, si la sélection de ces eaux de vie de malt se fait sur des distillats de qualité irréprochable, ne permet que d’augmenter la complexité du whisky ainsi assemblé : recherche d’un équilibre entre deux visions complémentaires du malt. Et ce travail vient de voir le jour avec notre dernière édition des Particules Vines !
SUGGESTIONS POUR UN FERVENT DÉFENSEUR DU SINGLE MALT : un blend d’exception ! Aux Particules Vines #5, c’est du blé noir breton et de l’orge lorraine, le tout finit en fût d’un grand cru, le Château Lafon-Rochet. Un blend qui a de quoi rendre jaloux la plupart des single malt, de France et de Navarre ! Voilà pour ces pistes de réflexion. J’espère que celles-ci ont pu vous aiguiller ! Gardez aussi en tête que généralement, tous les cadeaux offerts de bon cœur sont particulièrement appréciés. On se retrouve la semaine prochaine, on reprendra les dessous du malt, et les étapes d’élaboration du whisky. Fin de l’aparté !