Pour qui aime le bon vin, certains voyages sont comme des pèlerinages. Il en va ainsi de la Route des Grands Crus de Bourgogne, qui relie Dijon à Santenay et traverse des domaines dont la seule évocation met nos papilles en émoi.
Mais la Maison Benjamin Kuentz aime sortir des sentiers battus.
A l’heure ou nous créons un whisky vieilli en fût de grand vin de Bourgogne, c’est vers une tonnellerie que notre intérêt se porte et pas n’importe laquelle. La tonnellerie Montgillard, située à deux pas de l’Abbaye de Cîteaux, vaut le détour, portée par une philosophie et un amour du métier pleins d’émotions. Car à écouter Thibaut Montgillard ou Nicolas Boillot, son chef d’atelier, la rencontre d’un vin et d’un fût est d’abord une histoire d’amour qui forgera et fera grandir chacun dans un tempérament qui ne demande qu’à s’exprimer. Et à ce titre, c’est l’écoute qui est désignée comme la valeur cardinale de la tonnellerie. Ecouter ce que la nature exprime de mémoriel et de vivant à travers une sélection des meilleurs chênes de France, issus des forêts gérées par l’ONF en Bourgogne, dans les Vosges et le Centre de la France. Ecouter ce que le vin exprime déjà de son terroir et que le fût va enrichir et affiner. Ecouter surtout et enfin ce que le vigneron désire raconter à travers sa cuvée pour déterminer le profil aromatique recherché et le meilleur bois pour accompagner cette naissance d’un goût singulier. Une approche humaine et délicate à toutes les étapes, de la sélection des merrains à la chauffe en passant par le séchage.
Et puis viendra l’heure du choix : quel grain de bois, car c’est bien lui qui fait toute la différence, et quelle longueur d’élevage déterminer? Des questions face auxquelles la tonnellerie Montgillard ne laisse pas seul le vigneron. Il faut parfois quelques détours pour comprendre de quel bois certains vins et certains hommes sont faits !