Chaque bouteille de whisky a sa propre spécificité, ses propres caractéristiques. Cela se traduit par différentes distilleries, affinages, comptes d’âge, variétés de céréales, degrés d’alcool, etc. Ce qui influe alors sur les arômes développés. Toutes ces composantes donnent au spiritueux son authenticité et son ADN.
Sur le marché des whiskies, vous pouvez retrouver de nombreuses appellations telles que “single malt” ou “blended whisky”. Ces deux bouteilles trouvent leur élément de différenciation dans la distillation de ces eaux-de-vie. Dans cet article, la Maison Benjamin Kuentz vous propose de partir à la découverte du whisky dit single malt.
L’univers du whisky est un univers à part entière. Les amateurs de whisky d’exception maîtrisent souvent le jargon complexe des whiskies. Rye, bourbon, blend, single malt ne sont que quelques-unes des nombreuses appellations propres au whisky. Mais avec tous ces termes, une confusion entre un blended whisky et un single malt peut vite se créer.
Un whisky élaboré par une seule distillerie
Le whisky single malt possède une histoire et des caractéristiques uniques qui en font un produit d’exception. Laissez-vous guider pour découvrir ses particularités.
Blended whisky VS single malt
Lorsqu’un professionnel du whisky fait référence à du blend, il parle généralement d’un assemblage de plusieurs types de whiskies provenant de différentes distilleries. Concrètement, le blend whisky est un whisky contenant un assemblage d’eaux de vie distillées par différents acteurs. Caractéristique qui lui est propre et qui le différencie du single malt. Ce dernier, contrairement au blended, est un assemblage de whiskies de la même distillerie.
Pour autant, la maison d’édition, de production ou de livraison de whisky peut recevoir l’appellation single malt même si elle assemble différents fûts. Le tout est que l’ensemble des whiskies soit conçu au sein de la même distillerie. Le nom d’un tel whisky n’a donc pas été choisi au hasard car single signifie seul dans la langue des pays créateurs de whiskies.
L’Ecosse, le pays des premiers whiskies single malts
Ce n’est un secret pour personne : le premier whisky nous vient des terres écossaises. Les colons ont exporté ce spiritueux dans de nombreuses contrées et dans des pays lointains. Le bourbon et le rye whiskey, deux whiskies américains, ont vu le jour grâce au savoir-faire des Ecossais et des Irlandais. La découverte de nouvelles terres et de nouvelles céréales a permis la création de nombreux spiritueux.
Le scotch (pour “scottish”, écossais) single malt est certainement l’un des plus vieux whiskies en assemblage d’une même distillerie. Il est produit à partir d’une céréale maltée, d’où son nom de malt. Étant donné qu’en Ecosse, l’orge est majoritaire sur les domaines agricoles, il n’y a rien d’étonnant à retrouver cette céréale dans le scotch single malt. Un whisky devenu l’icône des Scottish avec une tradition transmise de génération en génération.
Durant de nombreux siècles, la recette d’un bon single malt a été tenue secrète par chaque distillerie écossaise, rendant chacun unique. Ce savoir-faire a ensuite été exporté et réinterprété dans d’autres pays. Certains producteurs ont modifié légèrement les assemblages en utilisant de nouvelles techniques comme de nouvelles céréales, un maltage partiel ou le feu de tourbe pour sécher le malt et lui apporter un goût plus prononcé. Quel que soit le processus de fabrication, un single malt sera toujours un whisky composé d’un assemblage de whiskies d’une seule et même distillerie.
Le renouveau du single malt
Dans l’esprit général, le blend et le single malt sont souvent des whiskies opposés. Dans la presse spécialisée, il n’est pas rare de trouver des articles sur leurs principales différences et sur celui que vous devriez choisir. Pourtant, une bouteille de blend ou de single malt reste avant tout une bouteille de whisky.
Le XIXe siècle, une époque compliquée pour le single malt
Bien que l’assemblage des whiskies soit différent, certains blended whiskies ont des caractéristiques qui se rapprochent des single malts du marché. Le single malt a toujours été le whisky de référence de l’Ecosse mais en découvrant que l’assemblage de plusieurs distilleries pouvait faire des whiskies plus doux en bouche, les producteurs se sont rués vers le blended whisky. Dès la fin du XIXe siècle, la livraison de single malt s’est faite de plus en plus rare. Les consommateurs privilégient le nouveau spiritueux plus suave, moins puissant, donc plus facile d’accès.
La détermination des créateurs
Les distillateurs des single malts ne se découragent pas et tentent d’apporter des innovations dans le processus de fabrication des whiskies. Ils accordent également de l’importance à la notion de terroir et communiquent sur la qualité des eaux qui coulent sur leurs terres. De nombreuses actions qui leur permettent de repositionner le whisky single malt comme un whisky de qualité.
En parallèle, les consommateurs redécouvrent le single malt et son goût si prononcé, atypique. Un atout qui signe son renouveau. La demande et la livraison des single malts repartent à la hausse.
Quel est le processus de fabrication pour un single malt ?
Le processus de fabrication d’un single malt ne diffère pas radicalement de celui d’un blended whisky. Le seul changement vient du mélange de whiskies d’une même distillerie pour l’un et de plusieurs distilleries pour l’autre.
Le choix du grain ou de la céréale
La première étape est la sélection des céréales pour un whisky malt ou des grains pour un whisky de grain. Comme écrit plus haut, les single malts sont constitués généralement d’orge maltée. Cette céréale est choisie pour ses goûts plus prononcés que les autres céréales et le fait qu’elle offre une riche palette aromatique et des rendements conséquents.
La réalisation du malt
Lorsque les céréales sont sélectionnées, il faut passer au processus de malting afin que la céréale germe. L’amidon se transforme doucement en sucre et plus tard en alcool. Pour un whisky de grain, le malting n’est pas nécessaire puisque les grains comme le maïs n’ont pas à être maltés, contenant déjà naturellement de l’amidon. Les grains vont plutôt être chauffés dans le but de casser les molécules d’amidon et de les transformer en sucres fermentescibles.
Le séchage et le brassage
La troisième étape est le séchage des céréales. Pour un single malt, l’orge est mise à sécher au-dessus d’un four que l’on appelle le kiln, avec la possibilité de l’enfumer par combustion de tourbe ou non. A noter qu’un whisky tourbé à un goût très caractéristique, fumé, terreux et médicinal.
Ensuite, la céréale est broyée et transformée en Grist. Le Grist ressemble à de la farine grossière et est mélangé à de l’eau chaude pour le brassage. Cette étape est importante et délicate puisqu’à tout moment le Grist peut mal être filtré à cause du moulin. Pour éviter une telle situation, une personne veille régulièrement à la qualité du brassage et du filtrage.
La fermentation et la distillation
Un fois le filtrat obtenu, place à l’étape de la fermentation. Le liquide passe dans une autre cuve et de la levure lui est ajoutée. Durant la fermentation, l’effet de la levure et du sucre va permettre la création de l’alcool. Mais à ce stade, le degré d’alcool n’est pas suffisant pour que le résultat soit reconnu comme whisky : c’est une simple bière de malt qui titre 5 à 8% de volume.
Il faut passer à l’étape de la distillation, étape indispensable pour un single malt. Le whisky est distillé au moins deux fois. Les deux distillations s’effectuent dans des alambics en cuivre. Selon la taille et la forme de l’alambic, les arômes du whisky single malt final ne seront pas les mêmes.
La maturation afin que le whisky prenne de l’âge
Enfin, le single malt est vieilli en fûts pendant au moins 3 ans pour avoir l’appellation whisky. La maturation en fûts diminue la teneur en alcool du whisky et lui apporte de nouvelles caractéristiques olfactives et gustatives. De plus, en vieillissant, le single malt acquiert sa couleur, par infusion avec le bois.
Un goût différent par bouteille
Au niveau du goût d’un single malt, il est difficile de pouvoir le définir tellement il existe de bouteilles différentes. Chaque distillateur a son propre secret de fabrication et sa propre recette. Il existe autant de goûts que de bouteilles ! Néanmoins, les amateurs de whisky le confirment : le single malt est le whisky par excellence. Son goût viendrait du bois des fûts, de la distillation et de la zone géographique de fabrication. La tourbe a également une influence sur le goût final du produit. Par exemple, elle donne le caractère du scotch Islay Whisky.
Ainsi, le whisky single malt est un incontournable des collectionneurs. Au-delà de son authenticité et de son histoire, c’est généralement pour son goût plus prononcé qu’il se distingue d’un blended whisky. Mais les producteurs de whiskies n’ont pas fini de nous surprendre avec la production et la livraison d’un single malt encore plus noble : le single cask. Issu d’un unique fût d’une même distillerie, le single cask devient de plus en plus un whisky d’exception. L’abus d’alcool étant dangereux pour la santé, les whiskies d’exception sont à boire avec modération.
Pour les amateurs de single malt, la Maison Benjamin Kuentz vous propose de découvrir sa bouteille Fin de Partie. Ce single malt généreux aux notes boisées et chocolatées garantit des arômes gourmands.